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Quels services sont disponibles pour les femmes francophones victimes de violence ?
Qu'est-ce que la violence contre les femmes ?
Il y a violence contre les femmes lorsqu'une personne tente de contrôler le comportement d'une autre personne en l'intimidant, en utilisant la violence ou en instiguant la peur. L'agresseur peut être n'importe qui, l'époux, le conjoint, le compagnon, le père ou encore un membre de la famille de sexe féminin. La violence peut prendre une ou plusieurs des formes suivantes :
- la violence physique;
- la violence sexuelle;
- la violence psychologique et émotionnelle;
- le harcèlement;
- l'exploitation financière.
La violence physique comprend des actes de violence tels des claques, des coups de pied, des poussées et des coups de poing. Ces formes de violence peuvent causer des blessures graves et peuvent même, dans certains cas, causer la mort.
Il y a violence sexuelle lorsqu'une personne doit se plier à des contacts ou des activités sexuels contre son gré.
Il y a violence psychologique et émotive lorsqu'une personne tente d'en contrôler une autre ou de la terroriser. Cela comprend aussi l'humiliation, les menaces de faire mal, les tentatives d'isolement et l'éloignement de la famille et des amis ou les tentatives de contrôle des activités.
Le terme harcèlement criminel est utilisé lorsqu'une personne en harcèle une autre par des gestes obsessifs ou des attentions non désirées comme par exemple, le fait de traquer l'autre personne, de la surveiller, de la harceler par des appels téléphoniques, des visites à domicile ou au travail ou encore par le saccage de sa demeure ou de ses biens.
Il y a exploitation financière lorsqu'une personne tente de contrôler l'argent d'une autre personne comme par exemple, le fait de retenir ou de prendre son argent.
L'agression physique et sexuelle, ainsi que la menace d'agression et le harcèlement, sont illégaux selon le Code criminel canadien. Les autorités policières peuvent porter des accusations contre l'agresseur ou effectuer une arrestation s'ils ont des motifs les portant à croire qu'il y a eu agression. Si vous désirez en connaître davantage sur le système judiciaire en ce qui a trait aux femmes aux prises avec une relation de violence, communiquez avec un avocat ou une avocate ou avec une clinique juridique communautaire. Les services offerts par les cliniques juridiques communautaires sont gratuits pour les personnes à faible revenu.
La violence sexuelle dans la communauté francophone
La violence sexuelle ou toute autre forme d’abus exercés contre les femmes francophones revêtent les mêmes caractéristiques telles que décrites plus haut. La violence contre les femmes francophones peut prendre cinq formes differerentes :
-
la violence physique;
- la violence sexuelle;
- la violence psychologique et émotionnelle;
- le harcèlement ;
- l'exploitation financière.
Cependant, les femmes francophones vivant en Ontario ou nouvellement arrivées dans la province à majorité anglophone rencontrent des obstacles pouvant les empêcher de briser le cercle de la violence qui les entoure. Elles vivent plusieurs réalités, comme :
- l’isolement dû à la barrière de la langue. Nombreuses sont celles qui ne possèdent pas le niveau linguistique requis; elles ne parlent pas ou peu l’anglais
- l’isolement social
- le manque d'accessibilité aux services en langue française
- les problématiques entourant l’installation : recherche d’emploi, d’écoles pour les enfants, etc.
- la méconnaissance des droits et des lois canadiennes
- on compte aussi parmi les obstacles celui de la répartition de la population francophone, difficilement accessible dans certaines régions de la province comme dans la métropole de Toronto ou le Centre Sud de l’Ontario.
Quels types d'aide pouvez-vous obtenir en français en Ontario ?
Une femme francophone victime de violence à caractère sexuel ou d’une autre forme d’abus peut obtenir de l’aide en français de différentes manières :
Elle peut contacter la ligne téléphonique de soutien francophone FEM'AIDE, disponible dans trois centres urbains de la province (Toronto, Ottawa et Sudbury) en composant le 1-877-femaide (1-877-336-2433) ou ATS 1-866-860-7082.
Elle peut contacter la police en composant le 911
Elle peut se rendre à l’hôpital le plus proche de chez elle
Elle peut contacter le centre des femmes le plus proche de chez elle pour obtenir conseil et aide
Si vous êtes victime de mauvais traitements, vous pouvez obtenir de l'aide en
- appelant le service de police si vous avez besoin de protection de façon urgente,
- vous rendant à l'hôpital le plus près de chez vous ou en le disant à votre médecin,
- faisant appel aux lignes d'écoute téléphonique ou de détresse-secours pour femmes battues, femmes victimes de viol et d'agression sexuelle,
- communiquant avec un organisme ethnoculturel,
- parlant à un travailleur social ou à un intervenant ou une intervenante en counselling,
- communiquant avec le centre d'information communautaire de votre localité.
Vous pouvez obtenir l'aide du ou de la téléphoniste en composant le « 0 » ou le « 911 », un service disponible dans la plupart des régions vous permettant d'obtenir de l'aide d'urgence de la police.
Les femmes immigrantes et les réfugiées
Au moins une femme sur dix au Canada est victime de violence. La violence se produit sans égard à la race, la religion, l'orientation sexuelle, le niveau d'éducation et le revenu.
Toutefois, les immigrantes et les réfugiées sont souvent plus vulnérables parce qu'elles ont à faire face aux problématiques et aux obstacles suivants :
- elles manquent d'information au sujet des lois canadiennes et de leurs droits humains en tant que femme;
- elles ont des habiletés linguistiques limitées en français ou en anglais;
- elles sont isolées;
- elles ont peur de ternir la réputation de leur famille;
- elles ont peur de perdre la garde de leurs enfants;
- elles ne connaissent pas bien les organismes et bureaux de services sociaux ou n'ont pas de contacts avec eux.
Plusieurs organismes communautaires, groupes ethnoculturels et organismes offrant des services d'établissement peuvent vous venir en aide pour aplanir vos préoccupations et répondre à vos questions. Ces organismes garantissent la confidentialité et offrent parfois leurs services dans d'autres langues que le français ou l'anglais.
À titre d'exemple, ils peuvent vous aider à trouver de l'aide financière et du logement; ils peuvent vous offrir de l'aide juridique comme, par exemple, vous aider à déposer une demande d'ordonnance de non-communication par rapport à votre partenaire afin de limiter ses communications avec vous ou déposer une demande visant la garde des enfants. Il est important de bien noter que le fait de quitter votre partenaire ne vous fait pas perdre vos droits vis-à-vis vos enfants.
Si vous avez été parrainée, vous craignez peut-être de perdre votre statut d'immigrante en dénonçant le comportement violent du parrain ou en le quittant. Si vous avez obtenu le statut de résidente permanente, vous ne perdrez pas ce statut et vous ne serez pas non plus expulsée pour avoir porté accusation contre l'agresseur ou pour l'avoir quitté.
Il est plus difficile d'avoir gain de cause si vous n'avez pas le statut de résidente permanente, comme par exemple, si vous êtes une fiancée parrainée, si vous avez demandé le statut de réfugiée ou si vous êtes une domestique. Dans de tels cas, cependant, il est possible de faire une demande de résidence permanente pour des raisons humanitaires ou par compassion. Un avocat ou une avocate, ou une clinique juridique communautaire pourra vous donner des conseils à ce sujet.
La demande de résidence permanente à titre de personne dont le cas comporte des considérations humanitaires est disponible en ligne en format Adobe Acrobat. On peut aussi obtenir le formulaire de demande en communiquant avec le Service du Télécentre d'IRCC.
Sites connexes
- OASIS Centre des Femmes - organisme féministe reconnu dans la communauté par son expertise et sa capacité d'offrir des services complets et de qualité aux femmes francophones. Par son engagement proactif, Oasis crée des services accessibles et diversifiés là où il y a des besoins émergents.
- Ligne de soutien pour femmes - site Web conçu dans le but d'aider les femmes touchées par la violence conjugale et/ou à caractère sexuel en offrant des ressources utiles, des articles et des hyperliens.
- Le harcèlement sexuel et d'autres types de harcèlement pour des raisons fondées sur le sexe - page de la Commission ontarienne des droits de la personne suggérant des mesures à prendre en cas de harcèlement sexuel.
- Connaissez-vous une femme victime de violence- Manuel sur les droits que reconnaît la loi ?- (PDF) un guide CLEO qui offre des renseignements pratiques sur les problèmes juridiques auxquels sont confrontées les femmes vivant une relation de violence.
- Condition féminine Canada (CFC) - agence fédérale responsable de la promotion de l'égalité entre les sexes et de la promotion de la pleine participation des femmes à la vie économique, sociale, culturelle et politique du pays. Le site de CFC comprend des communiqués de presse, une liste de publications d'intérêt, des services de bibliothèque et des renseignements sur les initiatives de CFC.
- Voisin-es, ami-es et familles - une campagne de sensibilisation du public aux signes avertisseurs de la violence faite aux femmes pour permettre aux proches d'une femme qui risque d'en être victime ou d'un homme violent, d'apporter leur aide.
Dernière mise à jour :
octobre 8, 2013
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