Comment Aider les Séniors Victimes de Violence ?

La violence à l'égard des séniors est couramment définie comme de la négligence ou un mauvais traitement dont sont victimes des personnes âgées, de la part de quelqu'un qui a la responsabilité de prendre soin d'elles. La violence peut être physique, psychologique ou prendre la forme d'une exploitation financière. La violence à l'égard des aînés peut se produire à la maison, dans un établissement de soins ou au sein de la collectivité.

Il s'agit d'un problème de santé et de société très important qui touche de plus en plus d'aînés dans la société canadienne. On estime qu'entre 4% et 10% des aînés de l'Ontario subissent un certain type de violence.

Formes de violence à l'égard des séniors

Exploitation financière

L'exploitation financière consiste en l'usage impropre de l'argent et des biens d'une personne âgée à son insu, sans son plein consentement ou d'une façon qui ne sert pas réellement ses intérêts. En voici quelques exemples : vol, usage de l'argent de la personne âgée à des fins autres que celles qu'elle envisage, encaissement de ses prestations de retraite ou autres sans son autorisation.

Violence physique

La violence physique consiste en une douleur physique ou une blessure infligée à une personne ou en une punition qui cause une souffrance physique. En voici quelques exemples : frapper, gifler, pincer, pousser, brûler, tirer les cheveux, secouer, empêcher ou contraindre physiquement, forcer à manger ou empêcher d'aller aux toilettes.

Violence sexuelle

La violence ou l'exploitation sexuelle se définit comme un contact sexuel reçu sous la menace, par la force ou sans consentement. En voici quelques exemples : agression, viol, harcèlement sexuel, rapports sexuels sans le consentement de l'aîné, caresses faites à une personne âgée désorientée, attouchements sexuels pendant le bain, exhibitionnisme indécent, commentaires inappropriés de nature sexuelle ou toute activité sexuelle qui a lieu sans le consentement de l'une des personnes concernées ou des deux.

Violence psychologique (émotive)

La violence psychologique ou émotive comprend notamment des actes comme la détention, l'isolement, la violence verbale, l'humiliation, l'intimidation, l'infantilisation ou tout autre traitement qui porte atteinte à l'identité, à la dignité et à la confiance en soi de l'aîné. En voici quelques exemples : menaces ou insultes proférées contre l'aîné, exclusion de l'aîné de la prise de décision bien qu'il ait les capacités requises.

Négligence

La négligence peut être intentionnelle (active) ou non intentionnelle (passive). Elle se produit lorsqu'une personne qui a la responsabilité de fournir des soins ou qui a la charge d'un aîné dépendant ne répond pas aux besoins de ce dernier. Voici quelques exemples de négligence : restreindre ou répondre de façon inadéquate aux besoins matériels de l'aîné, tels que la nourriture, le logement, les médicaments, l'habillement ou toute autre demande d'aide sur le plan physique; défaut d'assurer une hygiène, une supervision et une sécurité adéquates; restreindre les services médicaux, y compris les médicaments; administrer une trop grande quantité de médicaments; laisser un aîné vivre dans des conditions insalubres ou le priver de chauffage; lui refuser l'accès aux services qui lui sont nécessaires (p. ex., aide aux tâches ménagères, soins infirmiers, services sociaux, etc.) ou le priver de ses droits fondamentaux.

Il peut arriver que les aînés ne soient pas en mesure de prendre convenablement soin d'eux-mêmes et cette forme de mauvais traitement est appelée «négligence de soi».

Les aînés sont également les cibles d'autres types de méfaits, notamment la fraude et le vol qualifié. Par exemple, le télémarketing trompeur est une forme de fraude. Cela se produit lorsque quelqu'un appelle la personne âgée en prétextant téléphoner de la part de la banque ou d'une autre institution financière et tente d'obtenir des renseignements sur son compte.

Quels sont les signes et les symptômes de violence envers les séniors ?

Les aînés qui sont victimes de violence peuvent :

  • montrer des signes de dépression, de crainte, d'anxiété, de passivité;
  • s'isoler socialement;
  • présenter des blessures physiques inexpliquées;
  • manquer de nourriture, de vêtements et d'autres articles de première nécessité;
  • changer leurs habitudes en matière d'hygiène ou d'alimentation (p. ex. montrer des signes de malnutrition);
  • devenir subitement incapables de respecter leurs obligations financières;
  • faire des retraits inhabituels dans leur compte bancaire.

Que devrais-je faire si je connais une personne victime de violence ?

Si vous connaissez une personne victime de violence ou si vous soupçonnez que quelqu'un est victime de violence, essayez d'entrer en contact avec cette personne et de lui parler. Vous pouvez, par exemple, lui poser ce genre de questions :

  • Comment allez-vous ?
  • Avez-vous des problèmes à la maison ? Comment puis-je vous aider ?
  • Puis-je vous mettre en contact avec quelqu'un qui pourrait vous aider ?
  • De quelle aide auriez-vous besoin ?

Vous pourriez également envisager de contacter le service de police ou l'hôpital le plus proche. Contactez le 911 en cas d'urgence. Les centres de services aux immigrants et les organismes d'aide aux minorités ethnoculturelles peuvent également vous venir en aide.

Liens utiles et coordonnées des organismes d'aide en Ontario

Dernière mise à jour : juillet 13, 2015 4001440